Responsible Jewellery Test…
RJC, KP, De Beers, Alrosa, Bostwana, GIA… Dans la cosmogonie du diamant, quelques noms sont très connus, d’autres sont, comme ses lois, réservés à quelques initiés. Questions éclectiques sur le sujet… Lire la suite →
Les domaines d’intervention du RJC concernent essentiellement les diamants taillés : achat/vente, conditions de travail des ateliers, respect de l’environnement.

Le RJC est beaucoup plus vaste et s’étend à l’ensemble de ces domaines :
- Anti blanchiment d’argent
- Corruption et facilité de paiements
- Sécurité des Produits et matériaux
- Kimberley Process
- Travail des enfants
- Santé & Sécurité
- Rémunération
- Partenaires commerciaux
- Procédure disciplinaire et règlement des griefs
- Substances dangereuses
- Recours au personnel de sécurité
- Protection de l’environnement
Le Kimberley Process permet de garantir, par exemple, qu’un diamant n’a pas fait appel au travail illicite d’enfants.

Les « diamants de la guerre » également nommés « diamant de sang » sont des diamants bruts volés dans les mines par des mouvements de rebelles et vendus afin de financer les conflits armés dans le but de discréditer les gouvernements officiels. Pour mettre fin à ce trafic, le Kimberley Process a été signé le 1er janvier 2003 par le Canada, les Etats-Unis et l’Union Européenne. En 2012, il compte 50 membres représentant plus de 76 états membres. Tout diamant brut importé dans l’un des pays participants sans Certificat du Kimberley Process est renvoyé ou saisi par les douanes. En revanche, le Kimberley Processus ne s’occupe pas des problèmes de travail des enfants ou de violation des droits humains.
En savoir plus sur le Kimberley Process


Le champ d’intervention du RJC est beaucoup plus vaste que le KP. Pour obtenir la certification RJC, il est nécessaire, parmi les nombreux points demandés, de mettre en place une politique d’achats de diamants conforme aux exigences du Kimberley Process (identification de ses fournisseurs, sensibilisation et formation de ses partenaires…). Dans ce contexte, toute facture d’achat de diamants doit comporter la mention exigée par le KP. L’ensemble du système repose sur une grande part de confiance entre chaque acteur sachant que toute falsification d’un document peut entraîner des poursuites judiciaires ou une exclusion du fournisseur par ses partenaires. Même si l’efficacité du Kimberley Process quant à la traçabilité des diamants a soulevé de nombreux doutes depuis l’affaire de Marange (Zimbabwe) en 2011, il reste aujourd’hui, l’organisation de référence. Les membres du KP représentent à l’heure actuelle 99,8 % de la production mondiale de diamants bruts.
Voir le communiqué de Ingle & Rhode, bijoutier londonien sur le KP et ses limites
Obtenir un certificat de gemmologie ne garantit pas que les diamants possèdent une déclaration du Kimberley Process.
La mise en place d’une certification RJC a un impact au niveau des boutiques de vente

La certification demande de mettre en place plusieurs procédures au niveau des boutiques dont par exemple :
- sensibilisation des vendeurs sur le monde du diamant : comment distinguer un diamant synthétique d’un vrai ? A quoi sert le Kimberley Process ?…
- respect de la législation en vigueur : pas de paiement en espèces au delà de 3000 Euros (valable pour la France).
- si possible, informations à fournir sur le site relatives au RJC.
Le RJC impose de stocker les substances chimiques (acétylène, mercure, ammoniaque, potassium) dans des endroits totalement indépendants.

Outre le fait qu’il s’agit de les stocker dans des endroits indépendants, il faut de plus faire attention à séparer certaines substances dont la combinaison pourrait être explosive. Il est donc obligatoire de séparer l’Acétylène du chlore et du cuivre, l’ammoniaque de l’acide sulfurique et du mercure, le cuivre de l’eau oxygénée, l’eau du Potassium et du sodium…
La vente de diamants bruts est assez similaire à celle de métaux précieux comme l’or.


Les prix des diamants manquent encore aujourd’hui de transparence et même si les choses évoluent, il n’existe pas à l’heure actuelle de cours du diamant comme cela existe pour l’or. La vente de diamants bruts reste encore une jonction clé du processus d’évaluation. Elle est pratiquée essentiellement sous deux formes :
- sous forme de contrats LT de 5 à 10 ans. Pour exemple, De Beers a créé un système de “Sights“ où les acheteurs sélectionnés peuvent acquérir des lots de diamants confectionnés à l’avance. Le prix n’est pas modifiable, de même la conception du lot. Ces pratiques maintiennent des prix relativement stables mais sont réservées à une centaine d’acheteurs dans le monde qui réalisent environ 70 % des achats de diamants bruts dans le monde.
- sous forme d’enchères : bien qu’auparavant réservées aux pierres prestigieuses, ce type de vente s’est développé depuis 10 ans sous la pression des producteurs de diamants de plus petite taille. Les prix sont forcément plus volatils.
En savoir plus sur l’industrie du diamant et ses secrets et sur l’opportunité de créer des fonds d’investissements en diamants
Les Etats-Unis, incluant des centres comme la Belgique, Israël et Anvers restent les principaux centres de taille et de polissage de diamants au monde.

Depuis les années 1970, l’Inde a émergé comme le plus grand centre de taille au monde. Confinée dans les petites pierres à ses débuts, elle se voit aujourd’hui confié des pierres de taille de plus en plus importantes au détriment de centres comme Anvers, réputé posséder les meilleurs artisans au monde. Un résultat dû aussi à l’acquisition de technologies modernes. Aujourd’hui l’Inde et l’Asie ne cessent de gagner des parts de marché, une hausse favorisée par les coûts de main d’œuvre peu excessifs. Se pose alors une question : qu’en est-il du RJC dans ces pays ?
Cf. “The Global Diamond Industry“ page 44 figure 40
Merci d’avoir un blog interessant